Centrale nucléaire de Fukushima : l’eau radioactive doit être déversée dans

Le 11 mars 2011, l’un des accidents nucléaires les plus graves depuis la catastrophe nucléaire de Tchernobyl s’est produit dans la centrale atomique de Fukushima, à la suite d’un séisme. S’est ensuivie une panne de courant qui, à son tour, a été responsable de la défaillance des systèmes de refroidissement de chacun des réacteurs peu de temps après la catastrophe. La chaleur résiduelle dans le cœur du réacteur a entraîné la surchauffe des barres de combustible, qui ont fondu en partie et ont rejeté des matières radioactives (fusion du cœur).

Aujourd’hui encore, les rejets radioactifs font partie du quotidien dans cette région. En effet, les réacteurs détruits doivent toujours être refroidis avec de l’eau. L’eau utilisée, contaminée, se mélange aux pluies et à la nappe phréatique et s’infiltre. Actuellement, plus de 1,3 million de tonnes d’eau contaminée sont stockées dans un millier de cuves. D’après le groupe exploitant Tepco, la place vient à manquer et les cuves ne sont pas à l’abri de nouveaux séismes potentiels.

 

L’eau contaminée doit être rejetée dans la mer après filtrage

Tepco a proposé comme solution de filtrer d’abord l’eau contaminée, puis de la déverser dans la mer. Toutefois, le système n’est pas en mesure de filtrer le tritium, un isotope radioactif. Selon les déclarations de Tepco et de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), il n’y aurait pas de danger, car le tritium, à de faibles quantités, est inoffensif pour l’humain et l’environnement et que l’eau est diluée. La concentration est censée baisser considérablement. Si la quantité d’eau de mer pour la dilution ne suffisait pas, ou si la concentration demeurait élevée, il existe une vanne d’urgence qui stopperait les rejets.

Tandis que les avis des experts sont mitigés, l’AIEA a entrepris l’inspection des travaux sur les installations d’élimination des déchets et a approuvé le projet de Tepco. Le directeur de l’Agence atomique, Rafael Grossi, estimait que le Japon répondait aux normes de sécurité internationales.

 

Critiques émises par différentes parties

Parallèlement aux critiques de certains spécialistes, de nombreux pêcheurs de la région s’élèvent également contre l’élimination de l’eau de refroidissement planifiée par Tepco. Ils craignent une détérioration de la situation et ne seraient pas en mesure d’évaluer les suites des plans. Certes, ils ont reçu des indemnités de la part du gouvernement, mais ils craignent une nouvelle atteinte à leur réputation. En outre, le gouvernement aurait convenu de clarifier avec toutes les parties l’évacuation de l’eau, mais les pêcheurs n’auraient pas été consultés.

Dans des pays voisins comme la Chine, les projets du Japon se heurtent à un refus. Le gouvernement sud-coréen, qui critiquait auparavant les intentions du Japon, respecte maintenant les résultats de l’AIEA. Les projets d’évacuation devraient débuter dès cet été.

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