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21.03.2025

Un engagement urgent à Quang Tri

Un engagement urgent à Quang Tri

La province de Quang Tri est l’une des régions du Vietnam les plus durement touchées par les conséquences à long terme de la guerre du Vietnam. Green Cross Switzerland (GCCH) tient à attirer l’attention sur ces effets persistants, les efforts pour y remédier étant restés insuffisants jusqu’à présent. C’est précisément pour cette raison que GCCH est engagée au Vietnam depuis 1998.

Par ailleurs, la situation régresse : le nouveau gouvernement américain a mis un terme à des opérations cruciales de décontamination dans les zones gravement affectées par l’agent orange et les munitions non explosées. Cette décision va à l’encontre de la responsabilité historique des États-Unis. Il est à noter que ceux-ci n’ont, à ce jour, jamais apporté d’aide au développement classique aux populations touchées par l’agent orange, se limitant à des actions de réparation des dommages causés.

Dans les années 1960 et au début des années 1970, l’armée de l’air américaine a massivement bombardé le Vietnam. On estime que deux millions (!) de bombes larguées à l’époque reposent encore dans le sol, constituant une menace permanente pour la vie et l’intégrité physique des habitants. Depuis la fin de la guerre en 1975, ces engins ont fait environ 100 000 victimes.

Par ailleurs, l’agent orange, une arme chimique redoutable, a été utilisé à grande échelle à l’époque. Aujourd’hui encore, il continue de provoquer la naissance, chaque année, d’innombrables enfants atteints de lourds handicaps physiques et mentaux.

La province de Quang Tri figure parmi les zones les plus affectées par ces conséquences à long terme. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : bien que cette province ne représente qu’un peu plus de 1 % de la superficie du pays et compte moins de 1 % de sa population, elle concentre près de 10 % des victimes des munitions non explosées au Vietnam.

Face à cette situation, l’implication de GCCH était une évidence. Depuis l’année dernière, nous collaborons avec l’organisation ACDC, qui apporte une assistance essentielle aux personnes handicapées nécessiteuses de la province. Cette organisation joue un rôle crucial en matière de soutien social et psychologique, de rééducation, d’assistance orthopédique et d’aménagement du logement (pour en savoir plus, cliquez ici).

Pour nous, une chose est claire : il est indispensable de poursuivre et d’intensifier ces efforts, en particulier dans le contexte actuel, afin de venir en aide aux victimes de l’agent orange et des autres séquelles persistantes de la guerre du Vietnam.

Informations complémentaires :

Article de People’s World

Site Internet de notre organisation partenaire ACDC

21.03.2025

L’héritage toxique de la guerre du Vietnam

L’héritage toxique de la guerre du Vietnam

Un exemple édifiant : c’est ce que représente la guerre du Vietnam pour notre époque actuelle, marquée par les crises et les conflits. Son histoire illustre les ravages durables des guerres et la manière dont la souffrance perdure bien au-delà de la fin des hostilités, se répercutant sur plusieurs générations.

Le 30 avril de cette année marquera le cinquantième anniversaire de la fin de la guerre du Vietnam. Les conséquences multiples de ce conflit pour la population vietnamienne restent dramatiques, malgré le demi-siècle écoulé. Les séquelles sociales et psychologiques de la guerre sont encore profondément ancrées. D’innombrables mines et bombes non explosées jonchent toujours le sol, obligeant des milliers de personnes à vivre dans la peur. Cinquante ans plus tard, ces vestiges de la guerre continuent de blesser, mutiler et tuer. Mais un autre héritage tragique persiste : l’utilisation du défoliant surnommé « agent orange » par l’armée de l’air américaine et les alliés des États-Unis entre 1965 et 1970 a eu des conséquences désastreuses qui perdurent encore aujourd’hui.

Des enfants continuent de naître avec de graves handicaps physiques et mentaux liés à l’agent orange. Déjà, la quatrième génération est touchée, et le phénomène ne montre aucun signe d’essoufflement. Malheureusement, les efforts pour venir en aide aux victimes restent largement insuffisants. C’est précisément là qu’intervient Green Cross Switzerland (GCCH), engagée au Vietnam depuis 1998. L’une de nos missions essentielles est de fournir régulièrement des équipements orthopédiques aux personnes affectées par l’agent orange. Pour de nombreuses personnes, ces prothèses et orthèses sont indispensables pour gagner en autonomie et s’intégrer dans la société. Pourtant, elles demeurent inaccessibles pour la plupart des victimes, car leur coût élevé n’est pas pris en charge par l’assurance maladie.

Cette année, GCCH élargit non seulement ses projets d’aide au Vietnam par rapport à l’année précédente : l’impact de ses actions est également mis en lumière par la télévision suisse. Un reportage de l’émission « mitenand » sur SRF 1, diffusé le dimanche 23 mars à 19h15 (désormais disponible ici, en allemand), témoigne de l’impact éminemment positif des prothèses financées par GCCH. Il raconte l’histoire de Quyet, un garçon vietnamien de 9 ans dont la vie a été fondamentalement améliorée grâce à cette aide précieuse. L’histoire de Quyet illustre parfaitement ce que nous avons déjà accompli – et ce que nous continuerons à réaliser – pour des milliers de personnes, grâce au précieux soutien de nos partenaires et à la générosité de nos donateurs et donatrices.

En outre, GCCH participe à l’exposition « Une guerre sans fin. L’héritage toxique de la guerre du Vietnam – 50 ans après » :

Les personnes intéressées sont cordialement invitées à participer au vernissage le 17 avril à 18h. Ce sera l’occasion d’échanger avec des représentantes et représentants de Green Cross, de découvrir l’exposition avec nous et bien sûr d’en apprendre davantage sur notre engagement au Vietnam. Nous nous réjouissons de vous y rencontrer !

Les photos présentées dans l’exposition ont été réalisées par le photographe primé Roland Schmid. Il travaille depuis de nombreuses années avec notre partenaire, le journaliste indépendant, également photographe et cinéaste, Peter Jaeggi. Peter Jaeggi est notamment l’auteur du livre informatif et émouvant « Krieg ohne Ende. Chemiewaffen im Vietnamkrieg, Agent Orange und andere Kriegsverbrechen » (Guerre sans fin. Les armes chimiques dans la guerre du Vietnam, l’agent orange et autres crimes de guerre). Nous vous recommandons vivement la lecture de ce livre. Vous en apprendrez plus ici (article disponible en allemand et anglais uniquement).

Liens complémentaires :

La photo de cet article a été prise par Roland Schmid.

20.03.2025

Au Vietnam depuis 22 ans aux côtés des victimes de «l’agent orange»

L’équipe de GCCH a rencontré le Dr Daniel Hueskes et son fils Benjamin Hueskes. L’occasion pour les deux orthopédistes de nous parler de leur travail bénévole: la fourniture d’appareillages orthopédiques et la réalisation d’interventions chirurgicales sur des enfants et des jeunes adultes souffrant de handicaps.

Avant son premier voyage au Vietnam en 2003, Daniel Hueskes posa la question suivante à son fils: «Benjamin, qu’en penses-tu? Est-ce que c’est la bonne décision?» Son fils lui répondit alors ceci: «Oui, il te faudra juste renoncer à tes vacances.» C’est ainsi qu’il débuta sa coopération avec Green Cross Suisse il y a 22 ans.

L’une des priorités des projets d’orthopédie est qu’ils doivent avoir un impact durable. Fort de son expérience dans un autre projet, dans le cadre duquel il avait équipé 30 enfants d’orthèses puis, lors d’un contrôle de suivi, avait hélas dû constater que plus aucun des appareillages n’était présent sur leurs jambes, Daniel Hueskes se dit en 2003:

«Non, plus jamais ça! J’aimerais impliquer les (chirurgiens) orthopédistes locaux, et que le suivi médical soit réalisé avec des matériaux que l’on peut trouver au Vietnam. À défaut de pouvoir utiliser des matériaux de pointe, il faut encourager l’aide à l’entraide.»

Chez les enfants, dont la croissance est rapide, il est important que les orthèses et les prothèses puissent être renouvelées au bout d’un an. «Dès lors que la personne qui a confectionné la prothèse se trouve sur place, elle peut l’adapter en conséquence et fabriquer un nouveau plâtre», indique Daniel Hueskes.

Et Benjamin Hueskes d’ajouter: «L’idée est la suivante: former les gens au Vietnam pour qu’ils puissent réaliser le suivi médical eux-mêmes, y compris en notre absence. Cela a déjà été fait par le passé. Nous fournissons tout simplement un soutien ou conduisons des formations. Nous n’emmenons rien qui vienne de Suisse. L’idée n’est pas que les locaux nous demandent de fabriquer des plâtres et que nous les leur fournissions. Non, nous les confectionnons ensemble, sur place. Nous les aidons et nous les conseillons, mais ils sont parfaitement capables de faire cela eux-mêmes.»

Pour l’essentiel, les orthèses et prothèses nécessaires sont produites au Vietnam. Un point qui a son importance, car il faut tenir compte de plusieurs facteurs, dont par exemple l’humidité relative de l’air. Dans des cas exceptionnels, les orthopédistes vont au Vietnam en emportant du matériel depuis Bâle. Actuellement, ils préparent le suivi médical d’une jeune femme. Celle-ci n’a pas de tibia et ses os sont anormalement courts. Sans prothèse, elle marche sur son articulation. Pendant la pandémie, elle a été équipée de prothèses qui, néanmoins, pèsent 3,5 kg. Elle vient d’obtenir son premier emploi et se réjouit de pouvoir mener une vie autonome. Au travail, elle doit néanmoins porter ses lourdes prothèses en permanence. Raison pour laquelle deux éléments d’adaptation pour pied prothétique viennent de Suisse. Des éléments qui pèsent au moins 1,5 kg de moins, ce qui facilitera quelque peu le quotidien de la jeune femme.

«Je voulais savoir s’il voulait vivre»

Dans le cadre de leur bénévolat, Daniel et Benjamin Hueskes ont fait la connaissance de nombreuses personnes frappées par le destin. Nous leur avons demandé si, parmi les gens qu’ils avaient rencontrés au Vietnam jusqu’à aujourd’hui, il y avait une histoire qui leur était particulièrement restée en mémoire. «Oui», a répondu le Dr Hueskes avec émotion.

C’est quoi, l'”agent orange”?

L’agent orange est un défoliant chimique contenant de la dioxine (TCDD), un composant extrêmement toxique. Il doit son nom aux bandes de couleur orange peintes sur les fûts dans lesquels il était stocké. Au total, l’armée de l’air américaine en a épandu 45 677 837 litres entre 1962 et 1971, afin de détruire la jungle et de se donner un avantage stratégique dans la guerre du Vietnam. L’agent toxique TCDD perdure très longtemps dans l’environnement, et il est encore présent aujourd’hui dans les sols, les cours d’eau et, par conséquent, la chaîne alimentaire. Ce poison entraîne des mutations génétiques héréditaires, des malformations et de graves maladies.

Dr. Daniel Hueskes

Dès les années 1960, à l’époque des malformations dues au Contergan, Daniel Hueskes développe et fabrique des équipements orthopédiques innovants pour les enfants nés avec des membres atrophiés ou manquants.

La prise de Contergan, un médicament somnifère et sédatif, entraîne une recrudescence des malformations graves et de membres manquants chez les nouveau-nés.

27.02.2025

Kits d’énergie solaire pour l’Ukraine

Kits d’énergie solaire pour l’Ukraine

Pour Green Cross Switzerland (GCCH), il est essentiel que l’engagement envers les personnes aille de pair avec la préservation de l’environnement. En améliorant l’approvisionnement énergétique de manière durable, nous aidons des personnes dans le besoin et contribuons simultanément à la protection de l’environnement et du climat ainsi qu’au développement de nouvelles technologies. Au Vietnam, par exemple, nous soutenons des centres de jour pour personnes handicapées qui sont financés exclusivement par des dons. L’installation de panneaux solaires permet de réduire considérablement les coûts d’électricité, libérant ainsi des fonds qui sont investis de manière ciblée dans les soins et l’accompagnement.

Un approvisionnement en électricité gravement perturbé en Ukraine

La guerre en Ukraine a fortement compromis l’approvisionnement en électricité dans de nombreuses régions. Les dommages causés aux infrastructures critiques entraînent des coupures de courant fréquentes, plongeant non seulement les foyers, mais aussi les écoles, les jardins d’enfants, les hôpitaux et les abris de protection civile dans des situations difficiles, voire désespérées. C’est là que nous intervenons en fournissant des kits d’énergie solaire qui permettent un approvisionnement autonome en électricité. GCCH a déjà livré 22 kits solaires pour soutenir les populations de Tchernihiv, Kherson et Kharkiv et favoriser l’acquisition d’une expertise permettant la fourniture de kits supplémentaires à grande échelle.

Des tests rigoureux pour des solutions durables

Les kits solaires économiques prévus pour le projet ont été soumis à des tests approfondis, ce qui a constitué une étape importante du projet. Pour cela, GCCH a bénéficié de l’expertise de l’entreprise zurichoise d’électricité EKZ (« Elektrizitätswerke des Kantons Zürich »), qui a évalué leur fonctionnalité dans des conditions réalistes. Des éléments essentiels, tels que la construction d’un pare-vent fiable et le choix de composants adaptés au montage en Ukraine, ont été soigneusement examinés. EKZ a également simulé divers scénarios d’utilisation, comme le chargement de téléphones portables, la production d’eau chaude ou le fonctionnement d’un réfrigérateur. Enfin, la capacité des batteries a été minutieusement testée. En complément, EKZ a rédigé un manuel d’installation et d’utilisation clair et accessible afin de permettre aux utilisatrices et utilisateurs d’installer les kits solaires de manière appropriée et sans grande difficulté.

Perspectives : une expansion rapide lors de résultats concluants

Si la phase pilote s’avère concluante, GCCH mettra rapidement en œuvre la distribution à grande échelle de kits solaires en Ukraine. Par conséquent, nous recherchons des partenariats avec d’autres sponsors afin d’aider encore plus de personnes et d’institutions confrontées à des pénuries d’électricité. Le choix des panneaux solaires et des composants dépendra notamment des besoins spécifiques de chaque site (p. ex. grandes institutions). L’objectif visé consiste à mettre à disposition une électricité urgemment nécessaire tout en promouvant des technologies durables. Cette solution ne dépend toutefois pas exclusivement de l’énergie solaire étant donné que les batteries des kits peuvent également être rechargées sur secteur.

24.01.2025

Projet de refuge pour animaux à Tchernihiv

Projet de refuge pour animaux à Tchernihiv

La guerre en Ukraine ne touche pas uniquement des dizaines de millions de personnes, mais également d’innombrables animaux. De nombreux refuges pour animaux se trouvaient déjà dans une situation précaire avant l’attaque russe, et la guerre n’a fait qu’aggraver leur situation : le nombre d’animaux abandonnés, errants et négligés a considérablement augmenté. On note une recrudescence d’actes de cruauté envers les animaux, et les refuges font cruellement défaut. L’un des objectifs de la fondation Green Cross Switzerland (GCCH) est de nous aider à assumer notre responsabilité envers l’environnement. Les animaux, qui en sont une composante essentielle, méritent notre engagement : nous ne pouvons rester passifs face à leur souffrance et leur détresse, mais devons agir ensemble pour leur venir en aide.

C’est dans cette optique que, depuis le début de la guerre, GCCH soutient les refuges pour animaux en Ukraine en leur fournissant de la nourriture, des médicaments et d’autres produits de première nécessité. Nous allons désormais plus loin en préparant la construction d’un nouveau refuge à Sosnyzja, Tchernihiv. Ce choix repose sur le constat que la région souffre d’un manque criant de refuges pour animaux et qu’aucun bâtiment approprié ne peut être réaménagé pour remplir cette fonction. De surcroît, cette région relativement pauvre, durement frappée par la guerre et encore marquée par les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl, constitue depuis longtemps une priorité pour les actions de GCCH.

À la fin de l’année dernière, les élus locaux ont décidé d’attribuer un terrain à la construction du refuge. Si les démarches de planification et d’obtention des autorisations nécessaires se déroulent sans accroc, les travaux devraient commencer au printemps. Le projet prévoit l’utilisation de matériaux respectueux de l’environnement ainsi que l’installation d’un système d’énergie solaire. La commune soutient GCCH dans la gestion administrative et applique un loyer réduit pour le terrain. Compte tenu de sa situation financière difficile, elle n’est malheureusement pas en mesure de le fournir gratuitement.

Le refuge sera conçu pour accueillir au moins 80 animaux, principalement des chiens et des chats. Chaque année, environ 300 à 400 animaux devraient bénéficier de soins médicaux, et l’objectif est de trouver un nouveau foyer pour près de 200 d’entre eux.

Dans le cadre du programme de soutien psychologique de GCCH, le refuge jouera également un rôle auprès des enfants, adolescents et adultes affectés par la guerre, tout en remplissant une mission éducative. Chaque année, des centaines d’enfants et de familles participeront aux activités pédagogiques organisées par le refuge. Les participants seront sélectionnés en collaboration avec les écoles locales, les centres communautaires et les orphelinats, en accordant la priorité aux enfants ayant des besoins spécifiques ou dont les circonstances personnelles sont particulièrement difficiles. Ce programme éducatif vise à promouvoir l’empathie, une gestion responsable des animaux domestiques et une meilleure compréhension du bien-être animal.

Par ailleurs, le refuge prévoit d’accompagner chaque année environ 100 à 150 personnes à travers des thérapies assistées par les animaux. Ces bénéficiaires, traumatisés par les horreurs de la guerre, seront orientés vers le refuge par des institutions telles que des hôpitaux, des cliniques psychiatriques ou des organisations de vétérans.

Le projet est prévu pour une durée initiale de 24 mois. Une évaluation sera réalisée au cours de la deuxième année afin de déterminer la suite du projet. Fidèle au principe fondamental de notre fondation, qui est d’aider les populations à devenir autonomes, GCCH aspire à ce que le refuge puisse, à terme, fonctionner sans son soutien. Les habitants et les autorités locales sont impliqués autant que possible dans le projet.

28.11.2024

Soutien psychologique & social renforcé

Soutien psychologique & social renforcé

Chers donateurs, chers donatrices

Grâce à votre précieux soutien, Green Cross Switzerland œuvre depuis un quart de siècle en faveur des personnes touchées par l’agent orange, une substance chimique nocive dont les restes sont répandus au Vietnam. Ces personnes ont besoin d’une prise en charge médicale spécialisée et durable. Ainsi, nous nous concentrons sur le renforcement des structures locales : la formation continue du personnel médical spécialisé, l’aménagement d’ateliers d’orthopédie ou encore le soutien aux centres de soins de jour ont permis d’apporter des améliorations durables dans de nombreuses régions.

Au-delà de l’aide médicale, nous mettons en place un soutien social et psychologique pour lutter contre l’exclusion des personnes concernées, qui sont souvent rejetées non seulement par la société, mais aussi par leurs propres familles. L’accompagnement par les pairs constitue un pilier essentiel de notre programme : des personnes en situation de handicap (Persons with disabilities, PWD) ayant réussi à s’intégrer dans la vie sociale accompagnent les autres en partageant leur expérience.

Les PWD bénéficient d’un suivi individuel visant à développer leur autonomie dans la vie quotidienne et leur intégration sociale. Des outils d’évaluation standardisés permettent de mesurer leurs progrès et de concevoir des plans d’action personnalisés. En outre, les PWD sont formées aux tâches de conseillers entre pairs (Train-the-Trainer, TOT). Elles peuvent ensuite effectuer des visites à domicile et accompagner régulièrement d’autres PWD et leurs familles.

Nous mettons également l’accent sur l’accessibilité des logements, qui sont adaptés aux besoins des personnes en situation de handicap, par exemple en installant des portes larges, des rampes et des passages accessibles.

En outre, les PWD et leurs familles bénéficient également d’un soutien psychologique. Nous prenons en charge les problèmes de santé psychique tels que le stress, l’anxiété ou la dépression et, dans ce cadre, appliquons le modèle de l’OMS pour les soins psychologiques communautaires. Les agents de santé locaux suivent des formations spécifiques pour repérer les troubles mentaux, enseigner des techniques de gestion du stress et de l’anxiété et, le cas échéant, orienter les personnes concernées vers des spécialistes.

Des groupes de soutien entre pairs se réunissent chaque trimestre pour échanger sur leurs expériences, notamment les techniques de gestion du stress qu’ils ont apprises.

Seuls vos dons réguliers nous permettent désormais de soutenir les victimes de l’agent orange dans ces domaines tout aussi importants. Nous vous en sommes extrêmement reconnaissants, comme le sont les personnes qui bénéficient de cette aide concrète au quotidien.

 

 

31.10.2024

Coopération avec l’association Ukraine Hilfe

Coopération avec l’association Ukraine Hilfe

Cet automne, Green Cross Switzerland (GCCH) a entamé une collaboration avec l’association suisse « Ukraine Hilfe ». Cette association est intervenue en Ukraine peu après le début de la guerre, et a construit jusqu’à présent près de 120 modules d’habitation destinés à offrir un logement d’urgence aux personnes ayant perdu leur maison en raison de la guerre. Grâce à cette initiative, Ukraine Hilfe contribue de manière significative à permettre aux Ukrainiens de rester dans leur pays, voire sur leur lieu de résidence, tout en leur redonnant espoir. Autant que possible, les modules d’habitation sont installés sur le terrain de la maison détruite ou rendue inhabitable, un facteur psychologique essentiel pour les résidents. Dans la mesure où les circonstances de la guerre le permettent, les habitants peuvent ainsi demeurer dans leur environnement habituel.

Les résidents sont sélectionnés par la commune, les modules demeurant la propriété de celle-ci. Cela garantit que ces logements d’urgence sont attribués à des personnes qui en ont réellement besoin et évite tout usage détourné. Autre avantage des modules d’habitation : leur statut temporaire. Considérés comme des structures mobiles, ils ne nécessitent pas de permis de construire et peuvent être déplacés si nécessaire – un atout crucial en temps de guerre. Bien isolés, les modules restent habitables pendant les hivers ukrainiens rigoureux, même en cas de coupure de courant. Enfin, leur production locale à Vinnytsia en réduit les coûts et favorise l’économie de ce pays en guerre.

Cet automne, GCCH s’engage activement dans le projet en finançant deux grands modules d’habitation entièrement équipés. En partenariat avec notre organisation locale en Ukraine, nous accompagnerons étroitement les familles qui y seront installées, probablement dans la région de Tchernihiv. Cette région se trouve dans la zone la plus touchée par la catastrophe de Tchernobyl. Cette zone autour de Tchernobyl a toujours été au cœur des missions de GCCH.

Cette coopération avec l’association Ukraine Hilfe inclut également la plantation de plusieurs dizaine de milliers d’arbres, un engagement que GCCH espère poursuivre dans les années à venir. Étant donné que les modules d’habitation sont en grande partie en bois et que la durabilité est une valeur fondamentale de notre fondation, nous tenons à promouvoir la reforestation. Planter des arbres qui, au fil des années, deviendront des forêts offre de nombreux avantages. La forêt joue un rôle essentiel pour l’écosystème, fortement endommagé par la guerre. De plus, la part de surface boisée en Ukraine reste (bien trop) faible comparée à d’autres pays. Chaque arbre planté est par ailleurs une contribution à la protection du climat mondial et donc, à l’avenir de l’humanité.

Pour en savoir plus sur l’engagement de l’association Ukraine Hilfe, veuillez consulter leur site.

20.09.2024

Vietnam : La formation, un levier essentiel

Vietnam : La formation, un levier essentiel

Depuis sa création, l’autonomisation des individus est au cœur de la mission de Green Cross Switzerland. L’éducation y joue un rôle fondamental, car elle offre aux personnes les moyens d’améliorer de façon autonome leur propre vie ainsi que celle de leur entourage. Comparée à d’autres formes d’aide humanitaire ou au développement, l’éducation est efficace à long terme et répond au critère de durabilité, qui est tout aussi central pour Green Cross.

Dans le cadre de notre programme SOCMED au Vietnam (Social and Medical Care and Education), la formation initiale et continue occupe une place prépondérante. Dans les régions rurales reculées, les infrastructures médicales sont souvent insuffisantes. Par conséquent, les handicaps des enfants passent souvent inaperçus trop longtemps, avec des conséquences graves et très tristes pour toute leur vie. D’un point de vue positif, une intervention précoce peut considérablement améliorer leurs conditions de vie, ainsi que celles de leurs proches, et, en fin de compte, profiter à la société tout entière. C’est dans ce cadre que nous intervenons avec la Community-Based Rehabilitation (CBR), qui consiste en la formation d’agents de santé locaux.

Cet été, plusieurs sessions de formation ont été organisées dans le district de Yen Son, à Tuyen Quang. Deux classes réunissant 58 participants ont été encadrées par trois médecins spécialisés en rééducation de l’hôpital Huong Sen. En outre, des formations ont été proposées aux employés municipaux, répartis en dix classes avec un total de 335 participants. Ces sessions visaient à transmettre et renforcer les connaissances de base sur la détection et l’intervention précoces chez les enfants atteints de handicaps mentaux et physiques dans la communauté. Il s’agissait aussi de maîtriser les processus administratifs et organisationnels nécessaires.

Un large éventail de sujets a été abordé dans le domaine du développement de l’enfant (de la naissance à l’âge de 16 ans), ainsi que sur le dépistage et l’intervention précoces. Cela comprend la paralysie cérébrale (notamment la rigidité musculaire et les troubles de la motricité), la scoliose (malformations), les déficiences mentales, les troubles du langage, l’autisme et les pieds bots, ainsi que les lésions secondaires fréquentes (escarres, raideurs articulaires, contractures musculaires, malpositions, etc.).

De manière plus générale, ces formations visent également à sensibiliser la société au sens large aux besoins des personnes handicapées, car le dépistage précoce est essentiel pour pouvoir apporter une aide efficace. L’objectif est aussi de garantir que les personnes handicapées puissent participer aux activités sociales sur un pied d’égalité, car elles sont encore trop souvent exclues de la vie sociale, voire parfois même de la vie familiale.

01.08.2024

Les cicatrices invisibles de la guerre

Les cicatrices invisibles de la guerre

Malheureusement, après presque deux ans et demi, la guerre en Ukraine n’a toujours pas pris fin. D’innombrables personnes innocentes sont touchées par la terreur de la guerre et ont toujours besoin de notre solidarité et de notre soutien. La terreur de la geurre ne semble reculer devant rien. Cet été, le plus grand hôpital pour enfants de Kiev a ainsi été gravement endommagé par un missile.

Ces derniers mois, nous avons contribué à atténuer la détresse en fournissant notamment des médicaments et des articles d’hygiène ou en équipant des abris. L’année dernière et l’année d’avant, un grand projet a été la mise à disposition de systèmes de purification de l’eau potable contaminée.

Parallèlement, il est plus que jamais nécessaire de renforcer le soutien psychologique, car l’offre existante est loin d’être suffisante. En Suisse, nous sommes souvent trop peu conscients des blessures psychologiques que la guerre inflige aux personnes concernées. C’est particulièrement vrai pour les enfants et les jeunes. C’est pourquoi, après des essais pilotes réussis en début d’année, nous mettons actuellement en place une offre de soutien psychologique à long terme.

Depuis quelques mois, plusieurs séances de thérapie ont lieu chaque semaine avec des enfants et des adolescents à Kherson et à Tchernihiv. L’art-thérapie en constitue un élément central. En règle générale, les séances ont lieu en groupe, mais des séances individuelles – par exemple pour les enfants qui ont perdu un parent – font également partie de l’offre. Les séances se concentrent sur le traitement des traumatismes et le développement de mécanismes d’adaptation positifs. En outre, les proches doivent être sensibilisés aux besoins des enfants et des adolescents traumatisés. En effet, la stigmatisation des maladies psychiques est malheureusement encore très répandue dans la société ukrainienne.

Ce n’est que grâce à votre précieux soutien, chers donatrices et donateurs, que ces enfants et adolescents ont pu bénéficier d’un soutien psychologique dont ils avaient un besoin urgent. Grâce à votre solidarité, nous pourrons développer encore davantage le soutien psychologique offert et l’inscrire sur le long terme. Vous redonnerez ainsi le sourire à des visages marqués par les horreurs de la guerre.

17.05.2024

Une collaboration fructueuse de longue date

Une collaboration fructueuse de longue date

Depuis 20 ans, Green Cross Switzerland et l’hôpital d’orthopédie et de réeducation de Da Nang travaillent ensemble dans le cadre du programme Socmed. Cette coopération a permis à des milliers de personnes touchées par l’agent orange, en grande partie des enfants, de bénéficier d’un soutien médical vital sous forme de traitements chirurgicaux, de prothèses et d’orthèses ainsi que de réhabilitation.

Dans le cadre d’une visite de travail du spécialiste en orthopédie bâlois, le Dr Daniel Hueskes, un hommage a récemment été rendu à cet engagement humanitaire. Le Dr Thanh, directeur de l’hôpital, a remis au Dr Hueskes ainsi qu’à Mme Pham Thuy, coordinatrice de projet du programme Socmed de Green Cross au Vietnam, un certificat en remerciement de la coopération de longue date.

Pendant la visite du Dr Hueskes, huit patients ont été examinés en collaboration avec les techniciens orthopédiques locaux. De plus, le Dr Hueskes et les spécialistes locaux ont effectué des examens au Vietcot, le centre de formation des techniciens orthopédistes à Hanoi. Douze patients ont été examinés et des traitements ont été définis.

Ce travail précieux souligne l’importance de la coopération internationale pour changer durablement et positivement la vie et la qualité de vie des victimes d’herbicides hautement dangereux comme l’agent orange.